Une citation du père Sarmiento, les coquilles Saint-Jacques de l'église de Codeseda, plusieurs croix maltaises dans les maisons et un peto de ánimas dédié "aux promeneurs" donnent des ailes pour enquêter sur une route médiévale vers Santiago.
L'un d'eux est le Camino Miñoto Ribeiro, pour lequel l'association des conseils de passage cherche le sceau officiel de Ruta Xacobea. Originaire de Castro Leboreiro (Melgaço), il entre dans A Estrada par Forcarei et continue vers Vedra. L'autre est plus verte. Il n'a pas encore de nom ni d'itinéraire défini. On ne sait même pas s'il pourrait coïncider en partie avec le chemin Miñoto Ribeiro lorsqu'il traverse A Estrada. Cependant, l'association Codeseda Viva et les chercheurs Luis Ferro, Marcos Pérez, Jorge Fernández et Carlos da Barreira sont convaincus qu'il existait un Chemin médiéval portugais qui ne coïncide pas avec celui officiel du Xacobeo et qu'il entrerait dans A Estrada depuis Cerdedo.
Les chercheurs viennent à peine de commencer, mais ils ont trouvé des indices révélateurs qui les encouragent à continuer à fouiller monuments et archives à la recherche de nouvelles données. Ils assurent qu'il existe des indices de poids qui pointent vers une route médiévale de Santiago originaire du Portugal qui traverserait la paroisse de Codeseda. Et quels sont ces signes ? L'une est l'œuvre Viaje a Galicia (1745) du père Sarmiento. L'intellectuel y fait référence au pont de Pedre (Cerdedo) en disant qu'il s'agit d'un véritable passage pour passer de la province de Tui à Los Baños (par Cuntis) et A Estrada. Le père Sarmiento considère que cela pourrait être le chemin des Romains de Braga à Lugo. Les chercheurs actuels soutiennent que, si tel était le cas, il est facile que cette route historique consolidée ait été celle utilisée par les pèlerins du Portugal pour rejoindre Compostelle. Cette thèse est renforcée par la découverte sur l'un des murs extérieurs de l'église de Codeseda d'un relief à deux coquilles Saint-Jacques encadrant une croix insérée dans un cercle. Le temple a été construit sur des constructions beaucoup plus anciennes. pierres de "pèlerins" Certaines des pierres de taille des bâtiments précédents ont été réutilisées dans le nouveau. Cela semble être le cas de la pierre au relief en coquille. Selon les experts, sa forme indique qu'elle a été conçue pour le linteau d'une porte, laissant la croix et les coquillages sur la tête de ceux qui la traversaient. L'imperfection dans la répartition et la définition des éléments sont caractéristiques des constructions anciennes obtenues avec des outils encore peu perfectionnés. Les dimensions parlent également d'une pièce sculptée il y a plusieurs siècles. Bien qu'il devait s'agir d'une entrée vraiment significative -peut-être la porte d'entrée des pèlerins vers l'enceinte ou le lieu de culte- la largeur permettait à peine le passage de deux personnes à la fois. Bien qu'il soit difficile de certifier la date de cette pierre "de pèlerin", des documents faisant référence aux édifices religieux existants à cet endroit ont été retrouvés. La revue la plus ancienne date de 1124.
Croix de Malte sur les maisons L'hypothèse de Codeseda comme lieu de passage des pèlerins à l'époque médiévale prend également du poids en raison de la présence d'une ou plusieurs croix maltaises gravées sur les pierres latérales de la porte d'entrée de certaines maisons de Codeseda. Les chercheurs pensent qu'ils pourraient témoigner de la présence locale de l'Ordre de Malte, qui s'est établi sur les routes de pèlerinage pour les soutenir. Une autre indication est la présence sur la prétendue route de petos de ánimas, commune sur les routes de pèlerinage et les routes plus fréquentées, pour obtenir plus d'aumônes. Dans A Consolación -à Tabeirós, la seule paroisse d'Estrada dont le saint patron est Santiago- vous pouvez lire la dédicace : "Aux marcheurs". Un testament appelle à un hôpital de pèlerinage local Dans la revendication d'A Estrada comme point du Camino, un testament étudié par le chercheur Luis Ferro joue un rôle fondamental. En 1589, Juan González de Figueroa ordonna à ses héritiers de construire "une maison où les pauvres pèlerins sont accueillis" qui ne fut jamais construite. Toujours dans les statuts de la confrérie Toedo, il était établi que si un pèlerin mourait dans la paroisse, il serait enterré comme un frère de plus. Et les documents de plusieurs confréries qui existaient à Codeseda restent encore à analyser et à suivre la piste de quelques indications qui suggèrent que les rois du Portugal Afonso II et Santa Isabel (épouse de Dionisio I) sont passés à deux reprises entre 1325 et 336 Codeseda lors de ses pèlerinages à Saint-Jacques. Cruceiros comme celui de A Estrada -avec des figures de Santiago et de San Roque, pèlerins par excellence- et celui de Cerdedo -avec une figure de Santiago l'Apôtre au lieu de celle du Christ-, des sculptures de coquilles Saint-Jacques et des noms de lieux -comme le lieu d'O Vieiro, à Codesedan-dan pour continuer à tirer le fil.
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